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Coryza

Le coryza du chat est une maladie complexe, car elle n'est pas due à un seul microbe, mais à l'association de plusieurs virus et de bactéries.

Trois virus sont impliqués dans le coryza et provoquent chacun des symptômes différents :

  1. Un virus de la famille des « Herpes virus » responsable d'une infection du nez et des voies respiratoires. Les symptômes sont : toux, éternuements, importants écoulements au niveau des yeux et du nez, conjonctivite et faiblesse de l'état général (perte d'appétit et fièvre). C'est le virus le plus dangereux. Il peut être mortel chez des animaux affaiblis si l'on ne met pas en place un traitement rapide.
  2. Un Calicivirus provoquant lui aussi de la fièvre et de l'abattement, des écoulements oculo-nasaux et surtout des ulcères dans la bouche (plaques rouges très nettes sur la langue ou les gencives). Ces plaies dans la bouche sont douloureuses et provoquent salivation importante et perte d'appétit.
  3. Un Réovirus bénin qui provoque quelques larmoiements.

A ces atteintes virales il faut ajouter les bactéries qui très souvent se surajoutent et provoquent des complications chez les chats déjà affaiblis. Le chat présente alors du pus dans les yeux et le nez.

La maladie

La contagion s'effectue (comme pour la grippe chez l'homme), sans contact direct, par les éternuements ou quand les chats se soufflent dessus.
La maladie non traitée peut évoluer vers une guérison naturelle chez certains animaux résistants. Mais elle peut se compliquer d'une nécrose des os du nez, avec infection généralisée, et finir par la mort de l'animal si celui-ci est déjà affaibli et refuse de s'alimenter.
Un chat guéri du coryza peut rester porteur de longues années, et être à nouveau contagieux à la suite d'évènements tels qu'un stress, une mise-bas ou une autre maladie.

Elle se manifeste essentiellement par une hyperthermie (élévation de la température corporelle) et des symptômes respiratoires : principalement une rhinite (caractérisée par des éternuements et des écoulements au niveau du nez), une glossite-stomatite ulcéreuse (inflammation de la langue et de la cavité buccale, caractérisée par une hypersalivation et une anorexie plus ou moins prononcée) et un épiphora (larmoiement). Les sécrétions oculaires peuvent empêcher l’ouverture des paupières.

En absence de traitement, la maladie peut évoluer vers une guérison en 8 à 10 jours, mais des complications sérieuses peuvent parfois apparaitre (nécrose des cornets naseaux, pneumonie) pouvant conduire à la mort chez les chatons et chez les animaux immunodéprimés ou affaiblis par l’anorexie. Des séquelles peuvent persister si aucun traitement n’est mis en place (kérato-conjonctivite, polyarthrite, stomatite granulomateuse…)

Les symptômes

Se sont ceux d’une cystite : irritation et douleur à l’émission d’urine, urines fréquentes de faible volume, parfois teintées de sang. En cas d’aggravation, cela peut aller jusqu’à l’obstruction qui aura un fort retentissement sur l’état général : apathie, prostration, aucune émission d’urine, anorexie… Cet état est grave car pouvant entraîner une insuffisance rénale et rapidement la mort de l’animal. Il s’agit donc d’une urgence.

Le traitement et la prévention

Nettoyage des yeux et des narines à l’aide de solutés adéquats, réhydratation et alimentation forcée si nécessaire. La prise en charge thérapeutique de choix consiste à administrer le traitement par aérosol et par voie générale. La conjonctivite est traitée par un collyre antibiotique approprié, si possible sans corticoïdes en comprimés, en gouttes ou en injections si nécessaire, pour éviter les complications bactériennes. Une aérosolothérapie peut également donner de bons résultats, si le chat se montre coopératif, car il s'agit de lui faire des sortes d'inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes !

Des traitements complémentaires à base de L-Lysine, un acide aminé intervenant dans l'immunité anti-virale sont également parfois entrepris.

Enfin, des antiviraux (interférons) sont parfois nécessaires dans les cas les plus graves récidivant fréquemment, mais ces traitements sont particulièrement coûteux. Pour les cas graves, une hospitalisation est parfois indispensable, afin de réhydrater le chat et de lui administrer une alimentation liquide par sonde.
La meilleure manière de combattre le coryza félin est la vaccination. Le vaccin contre le coryza est actif à la fois contre les Calicivirus, et contre la rhinotrachéite, et l'on y associe de plus en plus souvent un vaccin contre les Chlamydias, bactéries à l'origine de complications. La vaccination se fait en deux injections à un mois d'intervalle, avec un rappel tous les ans.

 

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